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Module 3. Liberté d’expression et d’opinion
Liberté d’expression et d’opinion

Pour les personnes en situation de handicap, le droit à la liberté d’expression et d’opinion est un prérequis pour la jouissance des autres droits de la personne.

Liberté d'opinion

Tout le monde a le droit d’avoir une opinion et un point de vue, et peu importe qu’ils impopulaires, déplaisants et controversés pour les autres. C’est un droit absolument garanti et qui ne peut être soumis à une restriction quelconque des États car le cas échéant, cela reviendrait à autoriser les États à interférer dans l’esprit et les idées des citoyens. En bref, nous avons tous le droit de penser librement, sans aucune contrainte ni directive.

Liberté d'expression

Le droit à la liberté d’expression est articulé autour de deux pôles distincts:

  1. Le droit transmettre ou de partager des informations et des idées de tous genres; et
  2. Le droit de chercher et de recevoir des informations.

Le droit à la liberté d’expression inclut le droit d’échanger des informations et d’articuler des idées et des opinions ainsi que d’obtenir des renseignements devant servir de terreau aux idées et aux opinions.

Il serait difficile par exemple d’imaginer que des organisations de personnes handicapées puissant être formées et fonctionner sans que les membres puissent participer à l’échange et au partage des informations et des idées.

De la même façon, la capacité des personnes handicapées de participer à la vie politique et à la vie publique, par le biais de la procédure électorale et des services publics, serait gravement bridée si les candidats ne pouvaient exprimer leurs points de vue et si les votants ne pouvaient accéder aux informations publiées sur les enjeux.

La formation et l’échange d’idées sont tout aussi cruciaux que le droit à l’éducation, sachant que la recherche et les débats sont des composantes décisives de nombreux milieux académiques.

Le développement et l’échange d’idées sont cruciaux pour l’évolution de la culture et peuvent engendrer d’importants moyens d’expression.

Selon la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH):

Les États Parties prennent toutes mesures appropriées pour que les personnes handicapées puissent exercer le droit à la liberté d’expression et d’opinion, y compris la liberté de demander, recevoir et communiquer des informations et des idées, sur la base de l’égalité avec les autres et en recourant à tous moyens de communication de leur choix en:

  1. Communiquent les informations destinées au grand public aux personnes handicapées, sans tarder et sans frais supplémentaires pour celles-ci, sous des formes accessibles et au moyen de technologies adaptées aux différents types de handicap;
  2. Acceptent et facilitent le recours par les personnes handicapées, pour leurs démarches officielles, à la langue des signes, au braille, à la communication améliorée et alternative et à tous les autres moyens, modes et formes accessibles de communication de leur choix;
  3. Demandent instamment aux organismes privés qui mettent des services à la disposition du public, y compris par le biais de l’internet, de fournir des informations et des services sous des formes accessibles aux personnes handicapées et que celles-ci puissent utiliser;
  4. Encouragent les médias, y compris ceux qui communiquent leurs informations par l’internet, à rendre leurs services accessibles aux personnes handicapées;
  5. Reconnaissent et favorisent l’utilisation des langues des signes.

Comme pour les autres droits de la personne, les comportements d’autrui peuvent lourdement entraver la jouissance du droit à la liberté d’expression et d’opinion.

Les comportements et les stéréotypes sociaux dominants créent souvent un environnement hostile aux opinions des personnes en situation de handicap. Même quand elles s’expriment, leurs idées et leurs opinions ne sont pas reçues avec la même considération que celle accordée aux autres.

Les personnes ayant des déficiences intellectuelles et des troubles psychosociaux sont souvent poussées par les autres à se conformer à leur façon de penser et à adopter leur méthodes d’expression considérées “plus acceptables.”

Certaines personnes ayant des déficiences psychosociales ont constaté que des traitements forcés, impliquant des psychotropes, peuvent grandement affecter leurs capacités cognitives, les empêchant de penser clairement et de formuler des opinions. En fait, dans certains cas, ces thérapies ont vraiment pour objectif d’altérer la capacité de penser et de s’exprimer des personnes ayant des troubles psychosociaux afin que leur comportement et leurs convictions n’offensent ni ne trouble les autres. Et les défenseurs de ce traitement allèguent que c’est agir dans l’intérêt des patients que de refreiner les pensées, idées et opinions qui ne sont pas “rationnelles.”

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